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Commune de moins de 2000 habitants, Trie-Château possède une histoire riche et passionnante allant de l’époque néolithique à nos jours.
Un Dolmen et un menhir implantés dans le Bois de la Garenne , sur les collines du village , ainsi que de nombreux outils trouvés aux alentours, témoignent de la sédentarisation des hommes du Néolithique qui s’y installèrent vers 4 000 ans avant notre ère.
Le village est attesté en 1031 sous le nom de Treti et changera de nom à de nombreuses reprises.
Le Duc de Normandie ultérieurement Roi d’Angleterre, et donc vassal du Roi, avait l’obligation de lui rendre hommage. Cette rencontre se faisait entre Gisors et Trye, au lieu-dit de l’Ormeteau Ferré, dans le champ face à l’actuel Château de la Folie.
Le Roi logeait dans la forteresse de Chaumont et utilisait la voie passant par Trye pour se rendre aux hommages.
La position géographique de Trye permettait à la forteresse royale de Chaumont de guetter ce qui se passait dans la ville Anglo-normande de Gisors, située de l’autre côté de l’Epte, frontière naturelle entre les deux belligérants.
La forteresse de Trye, adjointe à celle de Chaumont, était composée de cinq grandes tours reliées par des courtines , une muraille et fortifié de remparts.
Ce furent trois siècles des guerres incessantes, les ducs de Normandie n’ayant de cesse de vouloir conquérir le Vexin Français jusqu’à Pontoise.
La forteresse
De la forteresse médiévale ne subsistent aujourd’hui que trois tours dont une en élévation et la Porte de Gisors : celle de Chaumont ayant été détruite en 1825.
La forteresse fut remaniée au XVIe siècle. Un château neuf renaissance fut construit dans le parc actuel vers les années 1600 par Henri II de Longueville.
Ce château sera totalement rasé pendant la révolution de 1789.
La porte Conti, donnant sur la rue de Trie-la-ville constitue le seul vestige qui nous reste du château-neuf.
Autre bâtiment remarquable du village, l’Auditoire de Justice construit entre 1170 et 1190. Il fut le siège de la justice seigneuriale, puis civile à la Révolution où son rez-de-chaussée servit de cachot. Une horloge œuvre du célèbre horloger beauvaisien Jean-Baptiste Vérité y fut ajoutée au XIXe siècle . Elle sonne encore l’heure de nos jours. Cet auditoire, ainsi que plusieurs autres bâtiments de Trie-château sont classés aux Monuments historiques.
Le château Sainte-Marguerite
Un autre château est visible sur la commune : le château Sainte-Marguerite.
En 1384 le site est mentionné pour la première fois et sert alors de Maladrerie, d’où, à l’époque, sa position reculée par rapport au village.
Par la suite, plusieurs ordres religieux s’y succédèrent, en particulier les Franciscains Récollet.
Il sera remanié au XIXe siècle époque à laquelle il prendra son allure actuelle.
Il est aujourd’hui une propriété privée.
En 1572, le roi Henri IV fut reçu au château par Marie de Bourbon et fit de nombreuses parties de jeu de paume dans le village.
L’église
L’église Sainte-Marie-Madeleine date du XIeme siècle. L’ensemble que l’on voit aujourd’hui possède une architecture médiévale datant des XIeme et XIIIeme siècles ainsi qu’un remaniement du XVIeme siècle, période à laquelle elle fut agrandie.
Une statue de Jean-Jacques Rousseau réalisée par le célèbre sculpteur du beauvaisien H. Greber fut inaugurée en juillet 1911. Elle se situe à l’entrée du magnifique parc du château, avec son remarquable arboretum.
C’est après la publication de son ouvrage polémique de l’Emile ou de l’Education, que, recherché par le parlement de Paris, l’écrivain-philosophe fut accueilli au château de Trye par Louis François de Bourbon, dernier Prince de Conti. Il y séjourna une année 1767/1768 .
Mairie de Trie-Château
1 place de l’Église- 60590 TRIE-CHÂTEAU
03 44 49 43 43
mairie@trie-chateau.fr
http://www.trie-chateau.fr/