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La commune de 142 habitants est placée près de la rivière l’Aunette. Cette situation géographique explique probablement qu’elle soit occupée depuis plusieurs milliers d’années.
Des traces d’une occupation de la fin du néolithique (2500 ans) y ont été retrouvées parmi lesquelles se trouvent des lances, pointes et flèches en cuivre.
Au niveau étymologique, son nom est un mélange de latin et de langue germanique.
Herinand ou Ern est un nom d’homme germanique et cortem provient du latin signifiant « domaine ». A l’époque médiévale, Enencourt signifiait donc « le domaine d’Herinand » ou « le domaine d’Ern ». Le second terme, « Léage » provient du latin acquiticum signifiant « aquatique », « humide ». Ce caractère est souligné en opposition à Enencourt-le-sec, situé à proximité sur le plateau en face du village. Son nom est attesté en 1237 sous la forme Ernencuria aquosa.
Ses armoiries sont désignées comme d‘azur à la bande ondée d’argent, chargée de trois quintefeuilles de gueules, accompagnée de deux fleurs de lis d’or.
La seigneurie appartient dans un premier temps à la Duchesse de Longueville puis aux Conti qui l’abandonnent en 1781.
Un lavoir est toujours visible rue de la tannerie.
La curiosité du village réside dans cette église et le fait qu’elle ait été surélevée pour permettre le passage de la rue principale. Vous pouvez donc passer sous l’église et admirer cette très belle voûte.
L’église
L’église Saint-Martin possède une architecture typique du XIe dont elle n’a conservé qu’une partie de sa nef. Remaniée à plusieurs reprises, c’est aux XVIe et XVIIe siècles que le plus gros des travaux est effectué grâce à diverses donations et notamment celle de Robert Moreau dont le corps repose dans la sacristie. Agrandit au cours des siècles pour atteindre 25mètres de longueur, sa particularité réside dans son cœur qui surplombe la rue principale du village.
L’église possède un ensemble de mobiliers et de statues impressionnant datant du XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Nous pouvons citer une Vierge à l’Enfant et un saint Jean-Baptiste parmi les statues ainsi qu’une chaire (tribune) et un lutrin (pupitre) datant du XVIIIe siècle. Autre sujet remarquable, un maître-hôtel du XVIIe siècle représentant les trois Marie au tombeau le matin de Pâques. On y voit la Vierge, Marie-Madeleine et Marie Salomé en deuil auprès du tombeau du Christ.
Le lieu a fait l’objet d’une restauration en 1998 et est classé aux Monuments historiques depuis 2004.
Mairie d’Enencourt-Léage
1 rue de l’Ecole – 60 590 Enencourt-Léage
03 44 49 78 70
enencourt.leage@wanadoo.fr